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6. LE LIEN AVEC LA CRÉATION

Le Voir

Voir l’aura des forêts et des plantes, les rythmes de la terre et du ciel, percevoir ce que les Taoïstes nomment les veines du dragon, c’est voir l’énergie circuler dans la nature toute entière, et en ses éléments. Cette vision pleine n’est pas à prendre comme une métaphore poétique mais comme un accès à la perception du monde énergétique. Plus l’on sait développer et élargir ses champs vibratoires, plus notre conscience s’éveille et s’étend à l’infini.

L’énergie est l’unique clef mise à notre disposition pour appréhender l’intangible, l’invisible en soi et autour de soi. Sans la clef « énergie », le monde surnaturel fait figure d’affabulations, et les paroles des initiés passent pour des métaphores, alors que la plupart des phénomènes décrits sont bien réels. Se connaître soi-même n’est possible qu’en éveillant notre lumière intérieure, le soleil de notre âme. Ne dit-on pas que la lumière est source de connaissances ? À nous de comprendre que l’énergie présente l’opportunité d’ouvrir toutes les portes de notre conscience, habilitant notre corps à se régénérer et permettant à notre esprit de se libérer et de s’épanouir en toute indépendance.

Le lien avec la création

Afin d’être en harmonie avec la création et d’accéder à la perception de la partie invisible ou inconnue des éléments de la nature, l’être humain déploie son énergie sur les éléments de la création. Comme la Nature lui a donné de l’énergie en stimulant ses sens intérieurs, l’initié envoie son énergie sur les éléments de la Nature par projection de sa lumière intérieure et de ses rythmes.

Les exercices de mixage phosphénique, donc l’apprentissage du mélange de la pensée et de l’énergie, font que l’initié qui pensera à un paysage, à un être, à une partie de l’univers aura la sensation que son énergie s’y déplacera en son double, en son âme ou en son esprit. Ainsi l’énergie, en quelque sorte habituée à se marier à la pensée, suit celle-ci dans son parcours.

La projection de l’énergie rythmique

L’énergie des élémentaux, comme celle des forces de la nature et de l’univers, est constituée d’une substance analogue à la lueur diffuse (dernière phase du phosphène) décrite par le Docteur Francis Lefebure. Ainsi, la parfaite connaissance de notre système phénique nous aide à comprendre les processus d’organisation de notre pensée et de notre énergie, afin de nous relier à l’âme de la Terre, de l’univers et aux êtres de lumière.

Projeter son énergie, ses rythmes cérébraux sur les éléments permet d’extraire, de dédoubler leur énergie, en lui donnant les formes que nous projetons. Cette relation énergétique au grand Tout Élémental constitue le panthéisme qui donne à la Nature et à ses éléments un sens sacré. Elle se réalise au niveau de la matrice éthérique de notre planète, monde nourricier auprès duquel l’initié vient puiser l’énergie nécessaire à son corps éthérique. Ce dernier relie le corps au double et est représenté dans différents ésotérismes par l’image de la corde d’argent des initiés. Ce panthéisme n’est pas le fruit du seul travail imaginatif, sensitif et poétique, mais aussi celui de l’énergie subtile que nous accumulons et que nous pouvons déployer par la suite, projetant notre aura sur l’ensemble des éléments de la création. Nous harmonisons ainsi nos rythmes cérébraux avec ceux de l’ensemble de la création.

L’extraction

Lorsque le mage a développé son énergie cérébrale grâce aux fixations lumineuses et à l’entretien de ses rythmes, il projette alors ses rythmes au sein de différents univers (univers végétal, animal, minéral, éléments terrestres et célestes), créant au sein de la nature de multiples féeries et enchantements.

L’initié qui projette son phosphène, ou phosphore cérébral, sur une lumière naturelle ou sur les rythmes de la nature, réalise un mélange entre ses phènes et sa pensée d’une part, et les éléments subtils de la nature d’autre part. Extraire l’énergie du végétal consiste donc à dédoubler ce végétal, à séparer son énergie de son corps physique par projection de nos rythmes, de nos phènes et de nos pensées. Ainsi se crée-t-il une énergie riche, propice à l’apparition d’êtres énergétiques : fées, lutins, elfes, salamandres, ondins, et autres prodiges… Par exemple, en projetant son phosphore cérébral sur la première couche de la terre, à ras du sol, l’on perçoit ce que la tradition nomme « les gnomes » (qui vient du grec, et signifie « qui vit à l’intérieur de la terre »). En projetant son phosphore cérébral sur les reflets de lumière sur l’eau, ce mélange d’énergie produira l’apparition des ondins et ondines, etc.

Nous pouvons, en respectant quelques limites, donner à cette énergie différentes formes. La perception de personnages dans les arbres, les nuages, etc. n’est que le début de l’extraction énergétique d’un élément, donc de son dédoublement magnétique. Certains chamans excellaient dans cet art, détenant le pouvoir de modeler paysages et forêts en une apparence assujettie aux formes pensées provenant de leur subconscient. Les paysages suggestionnés devenaient si expressifs de par la puissance énergétique des rythmes induits et les formes pensées semblaient si réelles que les spectateurs plongeaient dans l’enchantement ou dans la peur selon le désir du chaman ou du sorcier.

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